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Panorama du Cinéma colombien

10e édition

Paris, 06 au 11 octobre 2022

Cinémas Reflet Médicis et L'Arlequin

10e Édition

Quand une envie mordante de cinéma saisit le cercle intime d’un groupe d’étudiants et se transforme en manifestation sur grand écran ouverte au public, on retrouve le Panorama du cinéma colombien.

Accompagner et diffuser une cinématographie vibrante et surprenante, celle d’un pays où la réalité dépasse la fiction, avec une volonté d’expérimenter, de questionner et de renouveler, a toujours été le moteur du festival.

Au-delà du format et du genre, tous les films présentés ont été sélectionnés avec soin par des regards affûtés et multiples après un minutieux travail de visionnage.

Après une décennie de travail intense, l’envie collective est toujours présente malgré les obstacles, et des portes se sont ouvertes au fur et à mesure. Celles des salles pour commencer, d’abord avec La Clef, puis avec le Reflet Médicis et L’Arlequin.

Comment pourrait-on décrire un film en sélection au Panorama ? Un film authentique dans son langage cinématographique et dans sa dimension narrative, un film qui invite le spectateur à plonger dans les méandres du pays et de son imaginaire, une œuvre qui tord le cou aux lieux communs et aux raccourcis relatifs à l’identité colombienne, une œuvre qui explore et qui s’interroge sur les autres univers esthétiques.

Précisément, les films en sélection cette année s’ouvrent aux autres formes d’art et rompent avec les traditions narratives ou de genre. Ces films présentent de nouvelles façons de travailler la matière et le récit. Ils explorent les intersections entre le cinéma et la performance, le collage, l’installation, la réalité virtuelle et l’immersion sonore. Le fantastique, le mythologique, l’imaginaire et l’onirique font irruption pour repenser les notions mêmes de cinéma et se révèlent comme des gestes symboliques de réparation et de résistance.

Les discours dominants sont questionnés par des œuvres qui proposent un retour en arrière et révèlent les fractures béantes et les contradictions de ces discours. Le visuel de cette année, œuvre du célèbre street-artiste Toxicómano callejero, cristallise l’air du changement qui souffle sur le pays et place le cinéma comme un témoin central de multiples visions d’histoires périphériques, souterraines, cachées et passées sous silence. C’est un cinéma attentif aux enjeux qui secouent le monde, et qui à son tour, provoque des secousses.

Parmi les 21 invités du festival, une quinzaine font partie des équipes des courts-métrages en sélection et témoignent de jeunes talents qui constituent une nouvelle vague dans le cinéma colombien. Regroupés en quatre programmes, leurs films témoignent de la puissance du format court : les spectateurs du 10e Panorama y découvriront la place du corps dans la sphère sociale, des réalités surréalistes et dystopiques, des récits intimes mêlés aux récits universels.

La section parallèle de cette année revient sur ces dix années de programmation et présente une sélection de six films marquants sélectionnés lors de précédentes éditions du festival. Cet ensemble révèle une cinématographie qui parle d’une voix qui lui est propre. Des cinéastes de différentes générations représentent des microcosmes qui témoignent de l’époustouflante diversité culturelle et géographique de la Colombie.

Cher spectateur, chère spectatrice, êtes-vous prêts à embarquer dans ce merveilleux voyage cinématographique ? L’équipe du Chien qui aboie est prête et vous attend de pied ferme.

¡ Los esperamos !

47 films seront présentés:

10 longs-métrages et 17 courts-métrages en compétition pour le prix du Jury et du public et 1 court-métrage “coup de coeur” hors compétition.

3 longs-métrages et 3 court-métrages dans la section parallèle spéciale “10 ans du Panorama”, 7 courts-métrages dans la section jeune public “Petit Chiot” et 6 œuvres de réalité virtuelle dans la section “Esquina VR”.

Le visuel du festival

Pour cette première décennie du festival, le très reconnu street-artiste colombien Toxicómano Callejero a réalisé cette œuvre avec au centre le visage d’un garçon aux yeux masqués par un grillage. Il flotte – tel un iceberg – dans une atmosphère bleutée où se dessinent des éléments caractéristiques des métropoles colombiennes, des périphéries rurales mais aussi de l’univers cinématographique.

PACCPA10 Visuel Toxicomano

L’artiste nous dit : “Fuyez le drapeau aux trois couleurs. Notre regard et notre façon de voir le monde sont en mutation. L’embrasement social a provoqué des changements mais la Colombie reste en danger latent. Il y a peu de confiance dans les institutions mais de nouvelles idées surgissent. Nous ne savons pas s’il y a un avenir, mais nous sommes sûrs qu’il y a de l’envie. Connaître, c’est maîtriser, s’adapter, c’est résister. Ce qui était en haut est maintenant en bas. Le cinéma est un outil de guérison qui sert à recentrer le regard. Tout est un processus chaotique et délirant. Tout change, mais il y a des gens qui ne changent jamais.