Le film commence par une cérémonie. Un père avec ses enfants. Nous sommes au sein d’une communauté Quillasinga, un peuple indigène, sur son territoire ancestral du lac de La Cocha, au sud de la Colombie. Mais on comprend qu’un des enfants a besoin de dépasser cet horizon. Il a une autre histoire. Pour l’instant, il est mutique. Mais il est courageux, car il est au début d’une quête inconnue. Et son père va l’accompagner sur le chemin de ses origines.
C’est une expérience très émouvante que de suivre Camilo, au seuil de l’âge adulte, dans sa rencontre d’une part de lui-même. Ce désir est commun à tous les enfants adoptés, mais tous ne vont pas se confronter à l’histoire qui les a précédés. C’est là que réside la puissance émotionnelle de ce film. La sincérité est au coeur de la réalisation. Jamais intrusive ou indélicate, elle est présente dans des moments intimes et forts de la vie de ce jeune homme et de sa famille, des moments qui font la beauté et la valeur de ce documentaire. (Simon Duflo)