Entre journaux intimes, images dessinées et photographiées, films, sons étrangers et intimes, nous voyageons à travers la nostalgie d’un lieu et les mondes qui s’y croisent. Les couches diverses et riches de ce court métrage nous font voyager d’une manière particulière et magnifique, construisant un cadre captivant et cryptique à la fois. Les diverses techniques sont vues comme des chemins différents qui se rejoignent finalement en un seul endroit. Les dessins et les photographies en mouvement (animation traditionnelle) insistent sur le geste. Nous voyons des animaux en boucle, nous nous approchons d’eux, ils se transforment, il nous semble que nous sommes une partie d’eux. Les plantes dans un rythme vif nous racontent une histoire qui ne nous a pas été enseignée. Le film fissuré nous rappelle un passé, les carnets de campagne nous ramènent sur la route.
Le travail de Kimberly Forero-Arnias explore l’animation expérimentale et le film pour aborder l’intime. Il s’agit de son huitième court-métrage, qui a participé aux festivals de Rotterdam et d’Ann Arbor, où il a remporté le prix du meilleur film argentique.
(Carla Melo Gampert)
