La réalisatrice tisse une histoire fantastique autour de la mort d’une grand-mère nommée Luz, d’un phare mystérieux et d’un son terrifiant qui révèlent peu à peu un secret enfoui dans ce village morne. Les cris des oiseaux marins et des charognards se mêlent à des hurlements évoquant des sorcières, nous plongeant dans un univers où la mort, le plaisir et le mystère se croisent, notamment à travers les blessures des villageoises.
La grand-mère filmait ce que le phare, symbole phallique, ne pouvait surveiller : les corps s’éveillant et se mêlant sous la mer ou la terre. Ce court-métrage, nourri par des archives, le mystère ambiant, la voix envoûtante de Juliana et la conception sonore de Daniel Giraldo, capture l’attention du spectateur lors d’une nuit particulière. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait remporté le prix du meilleur court-métrage au Festival de Mar del Plata en 2024, dans cette ville côtière argentine, également empreinte de mystère.
Juliana Zuluaga Montoya est réalisatrice, productrice, enseignante, antispéciste et militante féministe. Elle est cofondatrice de Crisálida Cine, une société de production basée à Medellín qui rayonne actuellement à l’international avec ses films et projets.
Carla Melo Gampert
