
Des images des rues du centre de Bogotá à travers des jumelles, des photos déployées sur une table et le visage de Cindyrella qui nous est révélé au fur et à mesure que la caméra parcourt l’appartement où elle habite aujourd’hui. Le film se concentre sur l’intensité du discours et l’image reflétée de cette femme. Nous sommes peu à peu plongés dans la vie de celle qui a quitté sa famille enfant et a connu l’hostilité du travail de la rue très tôt. Nous plongeons dans son intimité et son récit témoigne de sa force et de son endurance en tant que femme trans dans un monde – souvent – trop violent et dangereux.

Cette narration vertigineuse projette les spectres intemporels de la transhumance de Cindy, en même temps qu’elle se déplace dans la matérialité d’un immeuble où se trouvent les vestiges et les objets qui constituent l’archive matérielle de sa vie.
Cindyrella, produit par l’Université Nationale de Colombie, a été présenté au Festival de courts-métrages Bogoshorts 2020. (Valérie Vial)